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Sommeil : dort-on plus en été ou en hiver ?

Sommeil : dort-on plus en été ou en hiver ?

Selon une récente étude, les humains connaissent un sommeil paradoxal plus long en hiver qu’en été, et moins profond en automne.

Vous avez l’impression qu’il est encore plus difficile de quitter votre couette pendant les mois d’hiver ? C’est peut-être réellement le cas. En février 2023, une étude s’est intéressée à nos besoins de sommeil en fonction des saisons. En effet, si nous n’hibernons pas, de nouvelles recherches suggèrent que nous pourrions avoir besoin de passer davantage de temps au lit pendant les mois les plus froids de l’année.

 

Dans le cadre de cette étude, les chercheurs ont analysé le sommeil de 188 personnes et constaté que la durée du sommeil paradoxal était plus longue de trente minutes l’hiver que l’été. Bien qu’il ait été constaté environ une heure de sommeil total de plus en hiver qu’en été, ce résultat n’a pas été considéré comme statistiquement significatif dans l’étude. Cependant, le sommeil paradoxal – connu pour être directement lié à l’horloge circadienne, qui est affectée par le changement de lumière – était trente minutes plus long en hiver qu’en été. Le sommeil paradoxal est celui qui permet au cerveau de se rééquilibrer, cette phase aidant à la récupération émotionnelle et à la consolidation de la mémoire. Comme le détaille l’Inserm, cette étape correspond à une période pendant laquelle l’activité cérébrale se rapproche de la phase d’éveil. « À l’inverse, le tonus musculaire est aboli durant cette phase, en dehors de quelques mouvements des extrémités. Parallèlement, la pression artérielle et le rythme respiratoire connaissent de fréquentes fluctuations. Le sommeil paradoxal est en outre propice aux rêves : il regroupe les rêves les plus intenses et ceux dont on peut garder le souvenir une fois éveillé. »

 

L’importance de la saison

« Dans notre étude, nous montrons que l’architecture du sommeil humain varie considérablement d’une saison à l’autre dans une population adulte vivant en milieu urbain », résume le Dr Dieter Kunz, auteur correspondant de l’étude, basée à la Clinique du sommeil et de la chronomédecine de l’hôpital St Hedwig de Berlin (Allemagne). Tous les patients vivaient dans un environnement urbain avec une faible exposition à la lumière naturelle et une forte pollution lumineuse, pourtant les chercheurs ont identifié des changements au fil des saisons. « La saisonnalité est omniprésente chez tout être vivant sur cette planète. Même si nos performances restent inchangées, au cours de l’hiver, la physiologie humaine est régulée à la baisse, avec une sensation de fonctionnement à vide en février ou mars. »

 

« En général, les sociétés doivent ajuster les habitudes de sommeil, y compris la durée et le moment de la saison, ou ajuster les horaires scolaires et de travail aux besoins de sommeil saisonnier », souligne le Dr Kunz. Ces conclusions ont été publiées dans la revue scientifique Frontiers in Neuroscience.

 

D’autres études sont nécessaires pour confirmer ces résultats, il faudrait analyser le temps de sommeil chez des personnes qui ne souffrent pas de troubles dans ce domaine. Il serait alors intéressant d’adapter ses habitudes de sommeil à la saison si le lien entre ces deux derniers devait être confirmé, et, pourquoi pas, aller retrouver son oreiller plus tôt pendant les mois d’hiver.

 

Johanna Amselem
Auteur de cet article
Johanna Amselem

Un goût particulier pour les thématiques de santé, bien-être et tout ce qui concerne les enfants. Amoureuse des voyages.

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