Les meilleures BD jeunesse

Avec Billie Bang Bang, Théa Rojzman et Steve Baker réussissent l’exploit de renouveler le gag en une ou deux pages qui a fait le succès de nombreuses bandes dessinées. Le duo fonctionne et nous invite à découvrir une nouvelle héroïne rafraîchissante : Billie.

Version féminine du Petit Spirou et de Titeuf, Billie fait tourner ses parents en bourrique, rend ses professeurs d’école complètement chèvres et sème la terreur dans la cour de récré. Elle est accompagnée d’un petit monstre, qu’elle surnomme Marto, avec lequel elle va former un duo hilarant et mener la vie dure à son entourage. Aux antipodes de l’esprit bon enfant des chiots et des jeux de la Pat Patrouille.

Si le sujet a déjà fait l’objet de nombreuses séries (Titeuf, Le Petit Spirou, Cédric, Nathalie, Boule et Bill…), la vie de cette petite fille de 8 ans mérite le détour. Elle fait des bêtises comme tous les enfants de son âge mais semble toujours retomber sur ses pieds.

Billie a aussi une répartie désarmante sur de grands sujets, qu’elle analyse à travers ses yeux d’écolière. Elle livre ainsi aux adultes de son entourage des sentences corrosives qui les portent à réfléchir sur la réalité de leur quotidien qui manque souvent d’imagination.

Déjantée, originale et très moderne, Billie Bang Bang promet des rires à chaque page aux enfants et aux ados. Cette BD est « interdite aux parents » (à lire en cachette donc) !

Enfin, avec un aussi petit prix, c’est le cadeau idéal pour tous les jeunes.

Dans nos recherches des BD jeunesse au meilleur rapport qualité prix, nous avons également retenu : la BD jeunesse Tom Une vie d’ado T1. Tom de Jim (Vents d’Ouest), la BD jeunesse Créatures T1. La Ville qui ne dort jamais de Betbeder (Dupuis) et la BD jeunesse Genius Un Robot pas comme les autres T1. Genius de Sergio Salma (Glénat).

Dans ce tome 7, la célèbre héroïne de Riad Sattouf a 16 ans. Esther est maintenant au lycée et continue de livrer un témoignage saisissant sur les grandes questions de son âge. Elle s’interroge désormais sur sa vie d’adulte à venir, sur son orientation scolaire, sur les relations hommes/femmes, sur les notions de complotisme et de criminalité…

Pour chaque tome de sa série, un par année scolaire, Riad Sattouf s’inspire des confidences livrées par une jeune fille de son entourage amical. Cela lui permet de brosser un portrait adolescent plus vrai que nature, dont il croque les traits de son crayon à la ligne inimitable. Il place aussi la jeune Esther dans notre quotidien (dans ce tome, il est notamment question de Covid, de confinement et de vaccin) et la rend ainsi très réaliste et très proche de nous.

Esther pousse ses lecteurs à s’interroger avec elle sur les sujets de l’actualité et ceux du monde adolescent (amour, amitié, addictions, sujets de spécialité en 1ère…) en dévoilant ses états d’âme et sa vision du monde.

Tous les tomes de la série Les Cahiers d’Esther peuvent être lus séparément et vous pouvez donc commencer avec Histoire de mes 16 ans. Nul doute que vous courrez ensuite à la bibliothèque pour dévorer les tomes précédents ! Néanmoins, ce tome 7 n’est pas à mettre dans les mains des jeunes enfants et se réserve plutôt aux ados, à partir de 12 ans.

Dans nos recherches des BD jeunesse, nous avons également retenu : la BD jeunesse Lightfall T1. La Dernière Flamme de Tim Probert (Gallimard Jeunesse), la BD jeunesse La Forêt du temps T1. Les Enfants de la pierre de Tristan Roulot (Le Lombard) et la BD jeunesse Mulosaurus de Oyvind Torseter (La Joie de lire).

Malgré leur patronyme à consonance anglophone, Audrey Alwett et Christophe Arleston sont des auteurs français. Leur réputation n’est plus à faire : elle est la plume talentueuse de Princesse Sara et de Magic Charly. Quant à lui, on ne le présente plus tant Lanfeust de Troy et ses dérivés ou Ekhö Monde Miroir ont été, sont et seront des succès de librairie pour longtemps.

Accompagnés de Mini Ludvin et d’Hélène Lenoble pour le dessin, les deux auteurs entraînent leurs lecteurs dans un monde fantastique qui n’est pas sans rappeler ceux des grandes séries littéraires modernes (Harry Potter, Narnia…). Lorsque leur soeur aînée vient les délivrer de leur morne existence chez leur vieille tante, Elfie et Magda n’hésitent pas et grimpent dans le bus à impériale so British transformé en librairie ambulante.

Au fil des péripéties, Elfie apprend qu’elle a hérité de sa mère décédée des talents de sorcellerie et d’un fabuleux grimoire magique. Le trio mène l’enquête, un peu à la manière du Club des Cinq, la magie en plus.

Bien que le thème soit déjà largement représenté dans la littérature jeunesse, Audrey Alwett et Christophe Arleston font preuve d’une belle originalité dans cette nouvelle série. Le scénario est bien construit, les dessins sont colorés et l’on tourne volontiers les pages en suivant les aventures romanesques du trio féminin. Ce premier tome plaira à tous les lecteurs, jeunes et moins jeunes, à partir de 9 ans.

Dans nos recherches des BD jeunesse haut de gamme, nous avons également retenu : la BD jeunesse Quelqu’un à qui parler de Grégory Panaccione (Le Lombard), la BD jeunesse Un été à Tsurumaki de Shin’ya Komatsu (IMHO) et la BD jeunesse Sorceline T1. Un jour je serai fastanticologue ! de Sylvia Douyé (Vents d’Ouest).

Lorsque Hadès met son titre de dieu des enfers en jeu, de nombreux candidats postulent pour régner à sa suite sur le monde souterrain. Parmi eux, Suzanne et Tom vont devoir affronter différentes épreuves et y survivre car il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur. Au fil de cette compétition à mort, Hadès compte bien les instruire sur la nature du sol et de ses habitants, sur les conséquences néfastes de l’activité humaine sur cet écosystème méconnu.

Déjà réputé pour un autre titre de bande dessinée de vulgarisation scientifique (Le Mystère du monde quantique), Mathieu Burniat rend l’écologie abordable à ses lecteurs. Il utilise le genre littéraire de l’aventure pour faire passer un message fort sur la dégradation de notre environnement. En effet, qui se soucie de l’état du sol que nous foulons chaque jour alors que les dégâts ne sont pas vraiment visibles ?

Le dessinateur et scénariste de bandes dessinées belge met en dessin tous les concepts nécessaires à la compréhension de notre impact environnemental et offre des explications claires et lues avec facilité par tous. En suivant les péripéties du jeu orchestré par Hadès, on oublierait presque qu’on lit en réalité un ouvrage de vulgarisation scientifique mais le message passe !

Certains lecteurs occasionnels pourront être découragés par les 176 pages de ce volume mais la plupart seront séduits par le scénario attractif et la qualité du dessin. On le réserve aux lecteurs de 10 ans et plus.

Dans nos recherches des BD jeunesse écologiques, nous avons également retenu : la BD jeunesse Ze Journal de la famille presque zéro déchet de Bénédicte Moret (Le Lombard), la BD jeunesse C’est quoi l’écologie ? de Sophie Dussaussois (Milan) et la BD jeunesse Willy Wild – La Fonte des glaces de Héloïse Lirquet (National Geographic Kids).

Tout juste arrivée dans son nouveau collège, Elle se fait immédiatement des amis. La jeune fille a en effet tout pour plaire à ses nouveaux camarades : elle est amusante, pétillante, équilibrée… Mais Elle n’est pas seulement ce qu’elle semble paraître car plusieurs personnalités se livrent une concurrence féroce pour habiter le corps de l’adolescente. Et elles sont loin d’être toutes aussi gentilles qu’Elle tente de le faire croire à son entourage.

Les troubles de la personnalité sont un sujet délicat à aborder dans une bande dessinée pour ados. Pourtant, c’est un pari réussi pour le duo auteur/dessinatrice qui signe là une BD aussi originale que bien ficelée. On suit la jeune fille dans son groupe d’amis et à la maison, dans son enquête qui la conduit sur les traces de sa famille et l’on se demande où cela va bien pouvoir la mener.

Témoin de leur complicité, le dessin dynamique rend fidèlement l’intention du scénariste de bandes dessinées et aide le lecteur à comprendre à quelle version de Elle il a affaire (couleur de cheveux changeante, expressions du visage…). L’intrigue emprunte à différents genres littéraires (fait de société, fantastique, SF…) pour inciter le lecteur à poursuivre sa lecture et à tenter de percer le secret de Elle.

Au fil des pages, l’auteur invite ses jeunes lecteurs à s’interroger sur les grands thèmes de l’adolescence : rapport à soi et aux autres, altérité, amour, amitié… C’est aussi une façon détournée d’aborder les changements d’humeur des ados et l’intensité de leurs sentiments.

Bien qu’un peu longue pour les lecteurs occasionnels (96 pages), cette BD est un vrai page-turner que l’on savoure jusqu’à la dernière page. Mais c’est aussi une introduction à l’univers de Elle et pour connaître l’histoire de la jeune fille, il faudra ensuite lire les tomes suivants ! Pour les ados et pré-ados, dès 9 ans.

Dans nos recherches des BD jeunesse fabriquées en France, nous avons également retenu : la BD jeunesse Autobiographie d’une courgette de Gilles Paris (Philéas), la BD jeunesse Le Souffle du Géant de Tom Aureille (Sarbacane) et la BD jeunesse Mauve de Marie Desplechin (Rue de Sèvres).

Connu pour sa collaboration avec Pixar sur Cars 2 et 3, Ben Queen est aussi un scénariste de bandes dessinées pour enfants. Ours est illustrée par Joe Todd-Stanton et entraîne les jeunes lecteurs dans une histoire touchante : celle d’un chien guide d’aveugle devenu non-voyant lui-même. L’animal mène une quête aventureuse pour recouvrer la vue et pouvoir aider son maître, Patrick, à nouveau.

Le lecteur découvre à travers les péripéties de ce chien aveugle toutes les difficultés du quotidien rencontrées par les personnes atteintes de cécité. Il y apprend à faire preuve d’empathie à l’égard de ce handicap, tout en suivant une aventure riche en rebondissements. L’auteur se met à la portée de l’enfant pour l’amener à s’interroger sur les conséquences de la cécité.

Si le sujet est difficile à aborder avec les plus jeunes, Ben Queen conduit son histoire avec justesse, sans tomber dans l’atermoiement. Au contraire, le dessin facile d’accès rend le sujet du handicap abordable et l’on suit avec attention les pérégrinations du chien guide qui tentera tout pour revenir auprès de son maître. La poésie se mêle à l’action pour imager les autres sens valorisés par l’absence de la vue et donne une allure de conte paisible à l’ouvrage.

Malgré son prix un peu élevé, cette bande dessinée mérite sa place dans la bibliothèque de vos enfants et sera l’occasion d’aborder avec eux le regard sur autrui et l’empathie. A partir de 9 ans, sans hésiter !

Dans nos recherches des BD jeunesse pour les plus jeunes, nous avons également retenu : la BD jeunesse Maman de Hélène Delforge (Mijade), la BD jeunesse Tête de pioche T1. Les Bébêtes du bayou de Frédéric Brrémaud (Dargaud) et la BD jeunesse La Cabane magique T1. La Vallée des dinosaures de Mary Pope Osborne (Bayard Jeunesse).